Un casque audio pour faire du sport

By | 17 février 2014

Vous faites du sport ? Vous aimez la musique ? Vous aimez écouter de la musique en faisant du sport – ou l’inverse, ne soyons pas sectaires ? Alors vous trouverez peut-être votre bonheur dans cet article !

Je cours régulièrement, et pendant que je cours j’aime bien écouter de la musique. Je tiens à limiter dès maintenant ce dont je vais parler dans cet article : je ne fais que courir soit en salle, soit dans un environnement protégé (c’est-à-dire : pas de circulation autour de moi) et je n’utilise que des casques intra-auriculaires.

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Moi-même en train de courir le semi-marathon avec mon casque sur les oreilles­

 

Quelques notions sur les casques intra-auriculaires

Ce sont des écouteurs qui pénètrent dans le conduit auditif pour délivrer le son et qui assurent une isolation très importante de l’oreille. Cette isolation est primordiale car elle est la clé de la bonne restitution des sons par l’écouteur. Il existe en fait 2 catégories d’intra-auriculaires : les semi-intras et les intras. Les semis rentrent moins au fond de l’oreille et donc isolent moins.

D’un point de vue construction, on a un câble avec à un bout une prise jack qui se divise en 2 vers les écouteurs à l’autre extrémité. L’écouteur est constitué par un ou plusieurs transducteurs – c’est-à-dire une sorte de haut parleur (amis puristes, pardonnez-moi cette vulgaire vulgarisation), un isolant en mousse ou silicone pour isoler de l’extérieur le transducteur et l’intérieur du conduit auditif, ainsi que maintenir l’écouteur en place, et enfin un corps pour héberger le tout. Astuce pour faire rentrer tout ça dans votre oreille : tirez sur le lobe de votre oreille pour élargir le conduit auditif puis insérez l’écouteur. Un écouteur bien en place isole complètement de l’extérieur ! Une dernière chose à propos de l’isolation : c’est dangereux ! N’oubliez pas que vous n’entendrez rien de ce qui vous entoure, ni les passants qui discutent, ni les vélos qui arrivent, ni les voitures qui klaxonnent, ni les avions qui décollent (quoique…).

Il existe maintenant de nombreux modèles de casques intra-auriculaires, chaque constructeur s’étant positionné sur ce marché. On trouve donc des modèles entrée de gamme à quelques euros jusqu’aux modèles haut de gamme à plusieurs centaines (ou milliers…) d’euros.


Constats

Tout d’abord, à propos des casques intra-auriculaires haut de gamme (plus de 200 euros, mais ce n’est pas le seul critère) : et bien c’est vrai, ça ne vaut pas le coup d’y mettre un tel prix. Certes, il y a bien une différence entre un bon haut de gamme et un très mauvais bas de gamme, mais bon, pas la peine de mettre des mille et des cents dans un casque pour faire du sport. D’autant plus qu’en général quand on fait du sport on transpire, on bouge, et par conséquent on abîme son casque. Là, par contre, il est très utile d’investir dans un casque « renforcé » : imperméable, facile à nettoyer, et avec un câble et une connectique solides.

En général le maintien de l’écouteur dans l’oreille dépend beaucoup de la forme de l’oreille et de la tenue de l’isolant dans le conduit auditif. Mais il y a quelques astuces, la plus évidente étant le guide de câble juste avant l’écouteur, maintenant l’ensemble autour du pavillon de l’oreille. En général, le guide va empêcher une bonne mise en position de l’écouteur dans l’oreille : on ne trouvera donc que des casques « semi » ici. Dans une moindre mesure, passer le câble derrière le pavillon améliore les choses.

Une pince à fixer sur son t-shirt pour limiter les mouvements du câble permet de réduire la tension sur l’écouteur et les risques de ‘déboîtement’, d’améliorer la durée de vie du câble et enfin de réduire les bruits parasites. En effet, le frottement du câble sur les vêtements va générer des vibrations parasites qui vont se propager dans l’écouteur : soyez prudent, entendre « froufroufrou » par dessus sa musique, cela peut rendre fou en quelques minutes.

Du côté de l’isolation : mousse, bi/triflanges, silicone… Là, j’ai essayé un peu de tout. Les bi/triflanges et les silicones ont tendance à glisser hors de l’oreille après quelques minutes de transpiration, alors que les mousses vont absorber la sueur et bien rester en place. D’autre part, les mousses isolent mieux, surtout celles à mémoire de forme. Cependant, il faut prévoir des mousses de rechange : non, vous ne voulez pas voir à quoi ressemblent des mousses imbibées de sueur d’oreille après 1 heure de course…

Les casques sont vendus avec des accessoires. Honnêtement, je n’ai jamais vraiment eu besoin de tous… La télécommande pour Iphone(c) : bof, elle ne permet pas de changer de morceau et je ne reçois pas de coup de fil pendant que je coure (et si j’en recevais un, je ne répondrais pas). L’adaptateur avion : oui si vous n’avez pas d’autre casque pour l’avion, c’est toujours mieux que les casques fournis par les compagnies aériennes (sauf si évidemment vous voyagez en business ou en first). Le jack 6,35mm : vous transportez votre chaîne hifi avec vous pendant que vous courrez ? D’accord d’accord : votre tapis de course est dans le salon et vous vous branchez sur votre chaîne hifi. Avec un câble de 110 cm bien sûr… Au final, seuls les embouts et le clip de maintien sont indispensables. Si un jour un constructeur proposait de vendre uniquement le casque (moins cher évidemment), ce serait une bonne idée pour moi et pour l’environnement accessoirement (ha ha ha…).

 


4 casques que j’ai testé en conditions réelles

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 – on évacue tout de suite les Beats intra pour plein de bonnes raisons. Un, celui-ci est une mauvaise copie chinoise, le son est catastrophique. Deux, les embouts triflanges en silicone restent environ 5 secondes dans l’oreille avant de glisser et donc de produire une isolation asymétrique et assez faible. Trois, le câble est horriblement bruyant. Quatre, pas de clip de maintien du câble. En fait, si je vous les présente, c’est parce que c’est un condensé de ce que ne doit pas être un casque « sportif ».

 

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– les hauts de gamme Earsonics SM2 avec embouts en mousse (actuellement en panne…). Je les ai depuis 3 ans. Rien à redire : le son est évidemment très bon, mais la mousse s’abîme vite. Le câble ne fait pas de bruit. Il n’y a pas de pince, mais le passage du câble derrière l’oreille assure un bon maintien. Mais franchement, courir en pensant qu’on est en train de transpirer à grosses gouttes dans un casque à 250 euros pas conçu pour ça, ça freine !

 

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– les entrées de gamme sportifs de chez Philips Action Fit : ici j’en mentionne 2 car il y a un phénomène étrange… Le premier est celui de Mamath, le modèle basique SHQ3000 avec embout simple en silicone (environ 20 euros). Voilà ce que doit être un bon casque pour faire du sport : sans chichi, suffisamment pas cher pour le malmener la conscience tranquille, avec un bon maintien, une qualité sonore acceptable, un câble solide, une pince de maintien, des embouts qui tiennent en place, qui isolent et qui sont confortables. C’est bien simple, j’ai couru le semi marathon avec et je ne les ai pas sentis en 2h20. Tout au plus je dois appuyer légèrement sur l’un ou l’autre de temps en temps pour bien remettre en place l’embout, mais je suis un perfectionniste… Ah, et ils sont lavables à l’eau ! Sous le robinet, hein, pas au lave-vaisselle non plus… Seul bémol, la couleur orange visible à des kilomètres. Mais bon, avec un short noir, un tshirt bleu et des chaussures jaunes, ca reste finalement très discret !

 

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– et enfin, l’autre entrée de gamme sportif de chez Philips Action Fit. Vu le succès du casque de Mamath sur mes oreilles, j’ai voulu me procurer ma propre paire quelques mois après. J’ai pris le modèle juste au dessus, le SHQ3200, avec la télécommande Iphone(c) dessus (environ 22 euros). Les caractéristiques sont exactement les mêmes, à un détail près : l’écouteur droit ne tient pas en place sur mon oreille ! Rien à faire, au bout de 5 minutes, l’embout droit glisse en dehors du conduit, alors que le gauche reste solidement vissé dans mon oreille… Du coup je ne le porte que de temps en temps quand je souhaite m’isoler du bruit au bureau, et je continue à piquer celui de Mamath pour mes séances de sport…

 

Que dire en conclusion ?

Idéalement, il faut pouvoir essayer un casque avant de l’acheter. Il n’est pas utile d’avoir un casque avec une qualité audio extraordinaire : son bon maintien dans votre oreille est plus important. Ce maintien dépend beaucoup de la forme de l’oreille et de son conduit auditif : tirez légèrement dessus quand vous l’avez en place, cela vous donnera une bonne indication de comment il se comportera pendant que vous courrez. Faites attention aussi à sa robustesse : un casque résistant à l’eau est un plus !

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