Le musée du sexe à Tong Li | Isseans In Shanghai

Comme promis, voici une petite visite du musée du sexe de Tong Li que nous avons fait le week-end dernier.

Ce musée a été créé par Liu Dalin, professeur de sociologie à l’Université de Shanghai, et Hu Hongxia, docteur en médecine traditionnelle chinoise. Il était d’abord basé à Shanghai mais il a été déplacé à Tong Li dans une ancienne école pour jeunes femmes !

On peut y voir plus de 1600 objets retraçant 9000 ans d’histoire de la culture sexuelle en Chine, depuis l’antiquité jusqu’au début du XXème siècle. L’exposition a déjà voyagé à Hong Kong, Taiwan, Berlin, New York…

Nous avons bien sûr pris quelques photos (à l’extérieur seulement car les photos à l’intérieur des pavillons étaient interdites). A l’extérieur, beaucoup de statues en pierre représentant des pénis, des postures, des scènes zoophiles (très représentatives)… A l’intérieur, beaucoup d’objets en céramique, en terre cuite, en porcelaine, etc. C’est souvent explicite, parfois subtil ou symbolique ! On y découvre donc des sextoys datant d’il y a 3500 ans, des reliques religieuses, des « outils » et illustrations décrivant le sexe en Chine à travers les âges.

L’exposition intérieure est composée de 4 pavillons :

le sexe dans la société primitive : on voit ici que le souci est la reproduction, et donc les reliques et objets sont orientés vers le culte de la fertilité. L’oiseau représente la virilité, la femme étant généralement symbolisé par des « orifices ».
le mariage et les femmes : la fin de la société primitive est marquée par l’apparition de la monogamie. Les femmes n’ont pas leur mot à dire sur le choix de leur mari, et sont là pour entretenir le foyer, élever les enfants et satisfaire leur mari.
le sexe dans la vie quotidienne : ici on découvre les objets quotidiens de la vie sexuelle chinoise comme les sextoys, les illustrations pornographiques, les figurines décoratives érotiques et autres statues aux postures… sans ambiguité. D’après ce que nous avons compris, le sexe est très lié à la famille.
les comportements déviants : dans ce pavillon sont présentés quelques comportements jugés anormaux par la société chinoise. Homosexualité, obsession, prostitution et même la sexualité des nonnes et moines sont illustrés par divers objets et brochures. A noter qu’un grand panneau à l’entrée de ce pavillon explique que ces « comportements anormaux » ne doivent pas être ostracisés ; étant au pire des désordres psychologiques ils devraient être traités par la médecine et la psychiatrie. Concernant l’homosexualité, elle est décrite comme un comportement différent mais normal (on progresse !).

Dans le jardin, on peut admirer des statues datant d’il y a plusieurs milliers d’années.